De tão devastador e pungente, resolvi
transcrever a seção inteira do poema em epígrafe, de autoria de Tahar Bem Jelloun,
escritor, ensaísta e, acima de tudo, poeta marroquino que escreve em francês,
como abaixo se constata.
Em epístola direcionada a um dos filhos
– que não se sabe exatamente onde se encontra, nem mesmo se está vivo –, o pai
descreve os momentos então vivenciados por sua família no âmbito do conflito
árabe-israelense, quando uma aldeia inteira – a de Yamit – foi devastada pelas
forças israelenses, sendo expulsos dali os seus habitantes, e a área anexada ao
Estado de Israel.
Claro está que o texto deve ser lido
literariamente e não se pretende que seja fidedigno à história de fato ocorrida,
no exato momento em que Israel expandia o seu domínio sobre áreas as quais, em
absoluto, se achavam destituídas de habitantes – palestinos, no caso –, tal como
sustenta de modo contundente o autor de “A Indústria do Holocausto”, Norman G.
Finkelstein, em sua obra “Imagem e Realidade do Conflito Israel - Palestina”,
publicada no Brasil pela editora Record: uma investigação para espíritos fortes!
J.A.R. – H.C.
Tahar Ben Jelloun
(n. 1944)
Les amandiers sont morts de leurs blessures
À Leïla Shahid
La Trouée de Rafah,
village du nord-est du Sinaï, vient d’être détruite par les Israéliens, après
que ses habitants arabes en ont été chassés. Un de ces hommes écrit à son fils.
Mon fils,
Le jour s’est arrêté dans mes rides depuis que leur
machine sanglante et grise est passée sur notre maison. Elle est formidable
cette voiture immense qui ouvre sa gueule pour happer le peu de chose qui nous
restait: un lopin de terre, un toit et trois amandiers. C’est une machine qui
fait du bruit, brille au soleil et éclate en rire saccadé quand elle triomphe
des petites fleurs sauvages et fragiles qui essaient de se relever. J’ai vu ses
dents jaunies par le sang de la terre se briser sur un tas de sable. Un petit
vent a emporté les racines de l’arbre. Le ciel s’est baissé et les a ramassées;
je crois même qu’elles habitent un petit nuage têtu qui ne nous quitte plus
depuis que nous sommes sans toit, sans patrie. Ton petit frère a couru pour
sauver de la poussière lourde tes livres d’écolier. Nous avons eu peur. La
machine a failli l’avaler.
Blessés dans notre
terre, humiliés dans nos arbres, nous étions là tous les trois, figés et
habités par une mort soudaine. Une partie de nous-mêmes, je crois la plus grande,
est meurtrie; ils nous l’ont arrachée tout naturellement, à l’aube. Nous sommes
restés tranquilles; ils ont ouvert nos plaies et nous avons bu notre mort. Elle
a le goût de la sève; ta mère dit qu’elle a le parfum du jasmin. Le ciel s’est
ouvert à l’appel de l’oiseau orphelin, et nous avons aperçu un corps de lumière
couvert de sang neuf. Le soleil trébuchait ce jour-là, car l’injustice froide
creusait son sillon dans notre terre, notre corps.
Notre mémoire percée
d’étoiles n’avait plus de citadelle: elle devenait enceinte de nouvelles
blessures. En 1948, tu n’étais pas encore né. La guerre a traversé notre champ.
L’olivier était calciné. Notre destin était terni par la misère, mais il avait
la rage de l’espoir. Certains sont partis avec une tente pour tout bagage, d’autres
sont morts.
Aujourd’hui, mon
fils, nous ne savons pas où tu es. Où que tu sois, sache que nous ne sommes pas
tristes. On nous dit que nos maisons sont inutiles et que nos amandiers sont
ridicules. On nous dit que sur cette terre s’élèvera une ville, une ville
moderne. Elle aura de belles avenues, des autobus et des chars. Elle ira jusqu’à
la Méditerranée et s’appellera Yamit. Leurs machines perfectionnées avancent,
avancent. Nos voisins ont reçu des cartes vertes. Ils peuvent rester chez eux
quelques jours encore. Tu sais, le petit village d’Abou-Chanar, lui aussi va
être détruit. La machine sanglante et grise avance, avance. On nous dit qu’il
faut laisser la place à des hommes venus de loin, de très loin, des juifs venus
de la Russie, mon fils.
Notre bagage est
léger: un sac de farine et peu d’olives. La foudre peut descendre. Elle foulera
les sables mêlés de pierres brisées et d’arbustes abattus. Elle tombera dans le
vide, étranglée par les serpents de la haine. Tu te rends compte, mon fils, ils
demandent aux enfants de cette terre de venir la travailler pour le compte des “nouveaux
propriétaires”! C’est la seule fois où j’ai pleuré. Je sais, tu n’aimes pas les
larmes; excuse-moi si les miennes ont coulé. Mais la honte s’est amassée dans
mon corps comme les pierres, comme les jours, comme les prières.
Notre terre battue par l’acier qui écrase les
petits lézards, je la vois sur ton front comme une étoile, un rêve urgent qui
nous rassemble. Tout change de nom. La main métallique efface les écritures sur
nos corps. Des racines d’arbres attestent. Nous n’avons pas besoin de stèle.
Notre mémoire est un peu de sable suspendu à la lumière. Elle est haute entre
tes doigts. Nous t’embrassons où que tu sois.
❁❁❁
Quel oiseau ivre
naîtra de ton absence
toi la main du
couchant mêlée à mon rire
et la larme devenue
diamant
monte sur la paupière
du jour
c’est ton front que
je dessine
dans le vol de la
lumière
et ton regard
s’en va
sur la vague
retournée
un soir de sable
mon corps n’est plus
ce miroir qui danse
alors je me souviens
tu te rappelles
toi l’enfant née
d’une gazelle
le rêve balbutiait en
nous
son chant éphémère
le vent et l’automne
dans une petite solitude
je te disais
laisse tes pieds nus
sur la terre mouillée
une rue blanche
et un arbre
seront ma mémoire
donne tes yeux à
l’horizon qui chante
ma main
suspend la chevelure
de la mer
et frôle ta nuque
mais tu trembles dans
le miroir de mon corps
nuage
ma voix
te porte vers le
jardin d’arbres argentés
c’était un printemps
ouvert sur le ciel
il m’a donné une
enfant
une enfant qui pleure
une étoile scindée
et mon désir se
sépare du jour
je le ramasse dans
une feuille de papier
et m’en vais cacher
la folie
dans un roc de
solitude
(Poèmes par amour)
❁❁❁
Blanche l’absence
comme une mort lointaine
en ce jour où l’astre de l’oubli
se posera sur l’herbe mouillée d’une mémoire
froissée
Je te vois chantée par les matins
enfants nés des sables
Et l’oiseau me dit
elle est syllabe à prononcer doucement
entre une pensée et un rire
et si le regard s’absente
laisse-toi prendre entre les doigts du soleil
va suspendre le rêve aux tresses de la nuit
et ramasse les étoiles qui ne sont plus du ciel
tiens la main fertile quand tu penses à la
citadelle de ce
corps fragile
Eclipse
et
silence
des pierres tourmentées
(Poèmes par amour)
Amendoeira em Flor
(Pierre Bonnard:
pintor francês)
As amendoeiras
feridas morreram
Para Leila Shahid
Rafah, aldeia ao nordeste
do Sinai, acaba de ser destruída pelos israelitas, após a expulsão de seus
habitantes árabes. Um desses homens escreveu ao seu filho.
Meu filho,
O dia parou nas
minhas rugas desde o momento em que a máquina sangrenta e cinza deles passou
sobre nossa casa. É impressionante esse veículo imenso que abre sua garganta
para tragar as poucas coisas que nos restavam: um pedaço de terra, um teto e
três amendoeiras. É uma máquina que faz barulho, brilha ao sol e explode em
gargalhadas quando triunfa sobre as pequenas flores selvagens e frágeis que
tentam se reerguer. Vi seus dentes amarelados pelo sangue da terra se quebrarem
sobre um monte de areia. Uma brisa levou as raízes da árvore. O céu se abaixou
e as recolheu; acho até que elas moram numa pequena nuvem obstinada que não nos
deixa mais desde que ficamos sem teto, sem pátria. Teu irmãozinho correu para
tirar da poeira pesada os teus livros de escola. Ficamos com medo. A máquina
quase o engoliu.
Feridos em nossa
terra, humilhados em nossas árvores, lá estávamos nós três, paralisados e
habitados por uma morte repentina. Uma parte de nós mesmos, creio que a maior
dela, foi assassinada; eles nos arrancaram tudo
naturalmente, na madrugada. Ficamos tranquilos; eles abriram nossas chagas e
bebemos nossa morte. Ela tem o gosta da seiva; tua mãe diz que ela tem perfume
de jasmim. O céu se abriu ao chamado do pássaro órfão, e notamos um corpo de
luz coberto de sangue novo. O sol tropeçou naquele dia, pois a injustiça fria
cavou seu veio em nossa terra, nosso corpo.
Nossa memória fendida
por estrelas não possuía mais cidadela; ela engravidou de novas feridas. Em
1948, tu não havias ainda nascido. A guerra atravessou nosso campo. A oliveira
estava calcinada. Nosso destino murchou com a miséria, mas ele tinha raiva da
esperança. Alguns partiram levando uma tenda como bagagem, outros morreram.
Hoje, meu filho, nós
não sabemos onde estás. Onde quer que estejas, saiba que não estamos tristes.
Disseram-nos que nossas casas são inúteis e que nossas amendoeiras são
ridículas. Disseram-nos que sobre essa terra se elevará uma cidade, uma cidade
moderna. Ela terá belas avenidas, ônibus e carros. Ela irá até o Mediterrâneo e
se chamará Yamit. Suas máquinas aperfeiçoadas avançam, avançam. Nossos vizinhos
receberam sinal verde. Eles podem ficar em casa alguns dias ainda. Sabe, a
cidadezinha de Abu-Chanar, ela também será destruída. A máquina sangrenta e
cinza avança e avança. Disseram-nos que é preciso abrir espaço para os homens
vindos de longe, de muito longe, judeus vindos da Rússia, meu filho.
Nossa bagagem é leve:
um saco de farinha e um pouco de azeitonas. O raio pode cair. Ele revolverá as
areias misturadas com as pedras despedaçadas e os arbustos derrubados. Ele
cairá no vazio, estrangulado pelas serpentes do ódio. Imagine, meu filho, eles
pedem às crianças dessa terra para virem trabalhar por conta dos “novos
proprietários”! Foi a única vez que chorei. Eu sei, tu não gostas de lágrimas;
desculpa-me se as minhas caíram. Mas a vergonha as reuniu em meu corpo como
pedras, como os dias, como as preces.
Nossa terra surrada
pelo aço que esmaga as lagartixas, eu a vejo sobre tua fronte como uma estrela,
um sonho urgente que nos reúne. Tudo muda de nome. A mão metálica apaga a
escrita sobre nossos corpos. Raízes de árvores o atestam. Nós não precisamos de
estela. Nossa memória é um pouco de areia suspensa à luz. Ela é altiva entre
teus dedos. Nós te beijamos, filho, onde quer que estejas.
❁❁❁
Que pássaro ébrio
nascerá da tua ausência
tu a mão do poente
misturada ao meu riso
e a lágrima
transmutada em diamante
galga a pálpebra do
dia
é a tua fronte que eu
desenho
no voo da luz
e teu olhar
se vai
sobre a onda que
voltou
uma noite de areia
meu corpo não é mais
esse espelho que dança
então me lembro.
tu te lembras
tu criança nascida de
uma gazela
o sonho balbuciava em
nós
seu canto efêmero
o vento e o outono
numa solidão
eu te dizia
deixe teus pés nus
sobre a terra molhada
uma rua branca
e uma árvore
serão minha memória
dá os teus olhos ao
horizonte que canta
minha mão
suspende a cabeleira
do mar
e roça tua nuca
mas tu tremes no
espelho do meu corpo
nuvem
minha voz
te leva rumo ao
jardim de árvores prateadas
era uma primavera
aberta sobre o céu
ele me deu uma
criança
uma criança que chora
uma estrela dividida
e meu desejo se
separa do dia
eu o recolho numa
folha de papel
e vou esconder a
loucura
num rochedo de
solidão
❁❁❁
Branca a ausência
qual morte longínqua
nesse dia em que o
astro do esquecimento
pousará sobre a erva
molhada de uma memória
envelhecida
Eu te vejo cantada
pelas manhãs
meninos nascidos das
areias
E o pássaro me diz
ela é silaba a
pronunciar suavemente
entre um pensamento e
um riso
e se o olhar se
ausenta
deixa-te tomar entre
os dedos do sol
vai dependurar o sonho
nas tranças da noite
e recolhe as estrelas
que não são mais do céu
segura a mão fértil
quando pensares na cidadela deste
corpo frágil
Eclipse
e
silêncio
das pedras
atormentadas
Referência:
JELLOUN, Tahar Ben. Les amandiers sont morts
de leurs blessures / As amendoeiras feridas morreram. Tradução de Cláudia
Falluh Balduino Ferreira. In: __________. As cicatrizes de Atlas.
Seleção, tradução e introdução de Cláudia Falluh Balduino Ferreira. Brasília,
DF: Editora UnB, 2003. Em francês: p. 16, 18, 20, 22, 24 e 26; em português: p.
17, 19, 21, 23, 25 e 27. (Coleção ‘Poetas do Mundo’)
❁
Nenhum comentário:
Postar um comentário