Vamos aqui a mais um breve exercício de livre tradução do francês para o português. Claro,
a utilizar um livro no qual o tema dos gatos se mostra central. E mais: de um
autor francês que os amou como ninguém – Théophile Gautier.
A obra de onde extraímos o excerto abaixo, “Ménagerie Intime”, tece
comentários a várias espécies de animais domesticados – e não apenas a gatos –,
como cães, cavalos, papagaios e outros bichos menos conhecidos, num autêntico
bestiário romantizado dos animais com os quais o poeta teve o prazer de
conviver.
Um deles, ou melhor, uma delas – a gata Serafita –, foi objeto de
dedicada descrição do autor, revelando-se-nos uma autêntica “burguesinha” (rs),
atributo que ninguém ousaria assumir em sentido contrário, por melhor que
fossem os argumentos. Aliás, como o faz a gatinha Mimi, de Heinrich Heine!
J.A.R. – H.C.
Theóphile Gautier
(1811-1872)
Conquérir l'amitié d'un chat est chose difficile. C'est une bête
philosophique, rangée, tranquille, tenant à ses habitudes, amie de l'ordre et
de la propreté, et qui ne place pas ses affections à l'étourdie: il veut bien
être votre ami, si vous en êtes digne, mais non pas votre esclave. Dans sa
tendresse il garde son libre arbitre, et il ne fera pas pour vous ce qu'il juge
déraisonnable; mais une fois qu'il s'est donné à vous, quelle confiance absolue,
quelle fidélité d'affection! Il se fait le compagnon de vos heures de solitude,
de mélancolie & de travail. Il reste des soirées entières sur votre genou,
filant son rouet, heureux d'être avec vous et délaissant la compagnie des
animaux de son espèce. En vain des miaulements retentissent sur le toit,
l'appelant à une de ces soirées de chats où le thé est remplacé par du jus de
hareng-saur, il ne se laisse pas tenter et prolonge avec vous sa veillée. Si
vous le posez à terre, il regrimpe bien vite à sa place avec une sorte de
roucoulement qui est comme un doux reproche. Quelquefois, posé devant vous, il
vous regarde avec des yeux si fondus, si moelleux, si caressants et si humains,
qu'on en est presque effrayé; car il est impossible de supposer que la pensée
en soit absente.
Don-Pierrot-de-Navarre eut une compagne
de même race, et non moins blanche que lui. Tout ce que nous avons entassé de
comparaisons neigeuses dans la Symphonie en blanc majeur ne suffirait pas à
donner une idée de ce pelage immaculé, qui eût fait paraître jaune la fourrure
de l'hermine. On la nomma Séraphita, en mémoire du roman
swedenborgien de Balzac. Jamais l'héroïne de cette légende merveilleuse, lorsqu'elle
escaladait avec Minna les cimes couvertes de neiges du Falberg, ne rayonna
d'une blancheur plus pure. Séraphita avait un caractère rêveur et contemplatif.
Elle restait de longues heures immobile sur un coussin, ne dormant pas, et
suivant des yeux, avec une intensité extrême d'attention, des spectacles
invisibles pour les simples mortels. Les caresses lui étaient agréables; mais
elle les rendait d'une manière très-réservée, et seulement à des gens qu'elle
favorisait de son estime, difficilement accordée. Le luxe lui plaisait, et
c'était toujours sur le fauteuil le plus frais, sur le morceau d'étoffe le plus
propre à faire ressortir son duvet de cygne, qu'on était sûr de la trouver. Sa
toilette lui prenait un temps énorme; sa fourrure était lissée soigneusement
tous les matins. Elle se débarbouillait avec sa patte; et chaque poil de sa
toison, brossé avec sa langue rose, reluisait comme de l'argent neuf. Quand on
la touchait, elle effaçait tout de suite les traces du contact, ne pouvant
souffrir d'être ébouriffée. Son élégance, sa distinction éveillaient une idée
d'aristocratie; et, dans sa race, elle était au moins duchesse. Elle raffolait
des parfums, plongeait son nez dans les bouquets, mordillait, avec de petits
spasmes de plaisir, les mouchoirs imprégnés d'odeur; se promenait sur la
toilette parmi les flacons d'essence, flairant les bouchons; et, si on l'eût
laissé faire, elle se fût volontiers mis de la poudre de riz. Telle était
Séraphita; et jamais chatte ne justifia mieux un nom plus poétique.
Angora on Chair
Arthur Heyer (1872-1931)
Don Pierrot de Navarra tinha um
companheiro de mesma raça, e não menos branco do que ele. Tenho acumulado na “Sinfonia
em Branco Maior” todas as expressões para dar ideia de que uma brancura como a
da neve seria insuficiente para
qualificar a pelagem imaculada de minha gata, ao lado da qual a pele do
arminho pareceria amarela. Eu a chamei Seraphita, em memória ao romance swedenborgiano
de Balzac. Jamais a heroína dessa lenda maravilhosa, quando escalava com Minna
os picos cobertos de neve de Falberg, deixava de irradiar brancura mais pura. Seraphita
tinha um temperamento sonhador e contemplativo. Passava longas horas imóvel
sobre uma almofada, sem dormir, os olhos a seguir, com uma atenção de extrema
intensidade, espetáculos invisíveis para os simples mortais. Ela gostava de carícias, embora as aceitasse de forma muito
reservada, e apenas de pessoas a quem houvera honrado com sua aprovação,
dificilmente concedida. O luxo lhe agradava, e sempre estávamos seguros de
encontrá-la enovelada na poltrona mais nova ou sobre a peça estofada que mais
se assemelhasse a um encosto com penas de cisne. Sua toalete levava um tempo
enorme; sua pelagem era cuidadosamente alisada todas as manhãs. Ela usava suas
patas para lavar-se; e cada pelo do seu velo, depois de escovado com a sua
língua rosada, brilhava como prata nova. Quando tocada, ela imediatamente
apagava os vestígios do contato, pois não suportava estar desalinhada. Sua
elegância e distinção sugeriam uma ideia de aristocracia; e, entre os de sua
raça, deve ter sido ao menos uma duquesa. Ela se deleitava com perfumes, mergulhava
o focinho nos buquês, mordendo, com pequenos espasmos de prazer, os tecidos
impregnados com o olor; caminhava sobre a penteadeira entre os frascos de
perfumes, farejando as rolhas; e se houvesse sido autorizada a fazê-lo, ter-se-ia
lançado pó de arroz com prazer. Tal era
Seraphita; e jamais uma gata justificou melhor um nome tão poético.
Referência:
GAUTIER, Théophile. Dynastie Blanche. In: __________. Ménagerie Intime. Paris: Alphonse
Lemerre Editeur, 1869. p. 22-26.
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